« Le christianisme peut traverse les crises les plus pénibles » (Alexandre Men)

Alexandre Men

« Le christianisme n’en est qu’à ses débuts. Son « programme », appelons-le ainsi, est prévu pour des millénaires; chaque siècle, chaque époque ne prend dans le christianisme, dans la Bible, que ce qu’elle est en état de percevoir. Nous aussi, à notre époque, nous ne prenons que l’aspect, partiel, que nous sommes capables de percevoir et sur lequel nous réagissons aujourd’hui. Le christianisme est ouvert sur tous les siècles, sur le futur, sur le développement de toute l’humanité. C’est pourquoi il est capable de renaître constamment. Au fil de son histoire, il peut traverser les crises les plus pénibles, se trouver au bord de l’extermination, de la disparition physique ou spirituelle, mais à chaque fois il renaît. Non parce qu’il est dirigé par des personnes exceptionnelles – ce sont des pécheurs comme tout le monde – mais parce que le Christ lui-même a dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le seigneur n’a pas dit : « Je vous laisse tel ou tel texte, que vous pouvez suivre aveuglément. » Car ce qui est écrit dans la Bible n’est, en réalité, que son écho, le reflet de sa personnalité dans la conscience et la pensée de ses disciples. Non, le Christ a dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. » Il n’a pas parlé de quelques écrits, des Tables de la Loi, de certains signes et symboles particuliers. Il n’a rien laissé de tel, mais il s’est laissé lui-même, lui seul. »

Extrait de Le christianisme ne fait que commencer, d’Alexandre Men, Cerf, coll. « Le sel de la Terre », 1996, p. 253

2 Réponses

  1. Il est vivifiant de relire le message du Père Alexandre Men à un moment où les chrétiens sont en butte aux persécutions dans un nombre croissant de pays et à l’affadissement de leur foi là où ils ne sont pas persécutés, à un point tel qu’on ne peut s’empêcher de penser à l’avenir du christianisme. Le Père Men nous redonne courage en puisant son espoir dans la foi comme nous devrions tous le faire si le doute ne venait nous ébranler. Il est une clef pour comprendre – accepter les positions de l’Eglise qui nous paraissent parfois empreintes d’angélisme ou de naïveté dans le dialogue avec l’islam, notamment.

  2. Dans la paroisse à laquelle je suis rattachée, trois prêtres officient. Deux sont âgés (plus de 80 ans), le troisième a la cinquantaine, il est le curé de la paroisse. Il est intéressant de voir les différences d’approche face à la déchristianisation de notre société. Est-ce dû à l’âge ou au seul caractère, je n’en sais rien. Mais les plus âgés sont les plus confiants. Surtout l’un d’entre eux. Si le plus inquiet, qui est le plus jeune et qui souvent fait part de son pessimisme angoissé et réprobateur, savait le bien que nous fait son aîné, j’ose espérer qu’il suivrait son chemin. Un chemin de foi profonde que rien ne semble ébranler puisque le Christ a dit « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » et que sa parole est vérité.
    Et si l’on regarde le passé et les crises qu’a déjà traversées le christianisme sans jamais disparaître, alors il y a de quoi être réconforté.
    Notre prêtre, le plus confiant, nous dit souvent qu’au départ, ils n’étaient que douze…
    Et c’est sans parler de ce qui fait intrinsèquement du christianisme, une religion qui ne peut mourir car la richesse du message est tel que nous en sommes toujours à le découvrir comme l’écrivait le Père Men.

Laissez un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueueurs aiment cette page :