Bernanos à propos de l’Église

« Je ne la souhaite pas parfaite, elle est vivante. Pareille aux plus humbles, aux plus dénués de ses fils, elle va clopin-clopant de ce monde à l’autre monde; elle commet des fautes, elle les expie et qui veut bien un moment détourner les yeux de ses pompes l’entend prier et sangloter avec nous dans les ténèbres. »

(Bernanos, Les grands cimetières sous la lune.)

La communion des saints selon Bernanos

« La communion des saints… lequel d’entre nous est sûr de lui appartenir? Et s’il a ce bonheur, quel rôle y joue-t-il? Quels sont les riches et les pauvres de cette étonnante communauté? Ceux qui donnent et ceux qui reçoivent? Que de surprises! […] Oh! rien ne paraît mieux réglé, plus strictement ordonné, hiérarchisé, équilibré que la vie extérieure de l’Église. Mais sa vie intérieure déborde des prodiges de libertés, on voudrait presque dire extravagants, de l’Esprit – l’Esprit qui souffle où il veut. »

(Georges Bernanos, Les prédestinés, Paris, Seuil, 1983, p. 99.)