« Et si la perfection de l’oeil n’est pas dans sa propre géométrie,
mais dans la lumière qu’il voit et chaque objet qu’il montre.
Et la perfection de la main non pas dans ses doigts,
mais dans l’ouvrage qu’elle génère.
Pourquoi aussi la perfection de notre être
et de notre noyau substantiel
serait-elle toujours associée à l’opacité et à la résistance,
Et non pas l’adoration
et le désir et la préférence d’autre chose
et de livrer sa lie pour l’or
et de céder son temps pour l’éternité
et de se présenter à la transparence
et de se fendre enfin
et de s’ouvrir enfin
dans un état de dissolution ineffable? »
(Claudel, Paul. Le soulier de satin. Troisième journée. p. 331 . Édition Folio.)
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