Elles étaient trois. Trois femmes dont l’histoire a retenu le nom : Marie de Magdala, Jeanne, et Marie, la mère de Jacques. Elles étaient trois à l’aube de ce matin qui ressemblait à tous les autres matins du monde dans la ville sainte ensommeillée. Trois ombres craintives, accablées par la mort de celui qu’elles avaient suivi jusqu’au Calvaire. Mais surtout trois femmes déconcertées par la disparition du corps de celui qu’elles venaient voir une dernière fois afin de l’embaumer.
En soumettant ces faits au jugement de l’histoire ou à l’enquête judiciaire, une conclusion s’impose d’elle-même : le corps ne fut jamais retrouvé, il fut sans doute enlevé par ses partisans. Le dossier est clos! Pourtant, la suite de l’histoire a de quoi étonner et c’est sans doute ce qui permet d’affirmer que nous sommes devant la disparition la plus spectaculaire de tous les temps.
Alors que Jérusalem cherchait à oublier les événements de la veille, et qui pourtant marqueront à jamais sa destinée; alors que les Apôtres eux-mêmes croyaient que ces femmes radotaient, un constat s’impose : la nouvelle incroyable se répandit avec la vitesse de l’éclair et embrasa peu à peu tout le bassin de la Méditerranée.
Il n’y a plus de place ici pour l’observateur impartial, le journaliste ou l’historien. De ce matin semblable à tous les autres matins jaillit l’extraordinaire nouvelle du matin de Pâques : Christ est ressuscité! Alléluia!
Pourtant, l’expérience du tombeau vide n’explique en rien la foi des disciples du Christ. Ce serait là un bien faible appui sur lequel miser sa vie. L’événement est d’un autre ordre. Le tombeau vide n’est qu’un signe avant-coureur qui prépare les Apôtres à une rencontre avec le Ressuscité où la foi seule est sollicitée. La résurrection du Seigneur Jésus, qu’annoncent les anges, est la réalisation d’une promesse longtemps attendue, où Dieu affirme que la vie est plus forte que la mort, que le vivant, en commençant par le Christ, n’a pas sa place dans les tombeaux du monde.
Trois femmes ont accueilli la Bonne Nouvelle à l’aube de ce matin où chantaient tous les matins du monde, et leurs voix, se joignant à celles des anges, se font entendre jusqu’à ce jour :
« Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts? Il n’est pas ici, il est ressuscité! »
Car voyez-vous, au matin de Pâques, la Vie a pris la clé des champs, la route des écoliers. Depuis lors, elle va d’ici, de là, se donnant à quiconque veut marcher librement à la suite de cet homme de Galilée, lui le premier des vivants!
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je veux battre le tambour,
annoncer qu’il n’yà pas de mort.
Bouddha
La vie et l’amour sont plus forts que la mort. Et c’est trois femmes qui découvrent les premières que le tombeau de leur Seigneur est vide. Cela m’a toujours interpelée en tant que femme : notre rôle est important dans la transmission de cette bonne nouvelle.
Joyeuses Pâques !