Il vit et il crut! (Jean 20, 1-10)

En lisant le récit de la course passionnée de Pierre et de Jean vers le tombeau vide, comment ne pas voir dans leur sillage les souvenirs enchevêtrés de ces trois années d’itinérance passées avec Jésus? Comme il était grand leur espoir! Trois années nourries des rêves les plus fous… et puis la mort tragique, la fin brutale de celui qu’ils aimaient. Et quoi maintenant? Quelle est cette nouvelle? Le souffle se fait haletant, mais le pied, lui, reste ferme. Et si c’était vrai? Ils n’osent y croire. À bout de souffle, le regard inquiet, les voici au tombeau, le plus jeune devançant le plus vieux. Le commentaire est stupéfiant par sa brièveté : « Il vit et il crut! »Et nous voilà projetés hors du tableau, 2010 et quelques poussières… Et cette image de Pierre et de Jean, le matin de Pâques, métaphore de notre vie de foi, continue d’habiter la mémoire de tous ceux et celles qui, un soir ou un matin, se sont retrouvés, étonnés devant un tombeau vide. Le tombeau vide de leurs doutes et de leurs craintes; le tombeau vide de leur impuissance, de leur manque de foi. Un tombeau à la porte ouverte, irradiant la lumière matinale, sa béance pleine d’une présence, le regard intérieur s’allumant, tout d’un coup, à l’expérience de foi : « Il vit et il crut! »

La foi au Christ ressuscité, avant d’être de l’ordre du croire, est avant tout de l’ordre du voir. Comme la reconnaissance d’une présence intérieure, une présence d’amour infinie devant laquelle la foi se prosterne et adore.

« Il vit et il crut! » C’est l’amour qui croit! Et c’est le regard aimant de Jésus-Christ, posé sur nous, qui nous attire vers lui. Et cet appel intérieur, du plus profond de nous-mêmes, se fait pressant, comme pour nous dire : « Voyez! Vous pensiez avoir enterré tous vos espoirs. Mais regardez, c’est plein de vie dedans. » Parole de Ressuscité!

Une Réponse

  1. Bonjour frère ruminant,

    C’est simple la vie en Dieu, lorsqu’elle est brute de fonderie… Qu’elle sort directement du four, qu’elle na pas encore été façonnée de la main de l’homme, qui bien souvent en rajoute tellement qu’il va jusqu’à en dénaturer l’ Esprit même, souvent par maladresse, croyant bien faire…
    Mais a t-il prit au moins le temps de se pencher, en avant, d’aller chercher cette herbe fraiche, de bon matin, toute remplie de la rosée printanière….? Si seulement l’homme se penchait un peu, il verrait lui aussi, et il croirait…
    Mais, qu’a bien pu voir Jean ? Justement, il y a là un mystère que seules les vaches ruminantes peuvent entr- apercevoir, comme venir fleureter de leur mâchoire, entrainée à malaxer, gouter, retourner dans un sens puis dans un autre inlassablement…
    Pourtant il s’agit toujours de la même herbe que voilà, et pourtant, lorsque l’on rumine patiemment on peut, à la longue, remarquer qu’elle est comme différente à chaque fois, et pourtant c’est toujours la même herbe, issue du même pré, la haut dans les Alpages ou alapage… !!!
    Alors lorsque Jean ne voit rien de ses yeux si ce n’est l’absence de Jésus il voit en son coeur car il a tant de fois ruminé cette herbe, qu’il l’a rumine encore en ce jour et peut ainsi en goûter toute la saveur rafraîchissante et apaisante…
    Désormais, il peut laisser Pierre entrer à son tour… Il a compris et c’est ce qui importe… Il n’a pas vu mais cela vient confirmer les paroles de Marie la magdaléenne…
    Il est bien ressuscité, il le sent dans son coeur tout vibrant de bonheur et de joie….Alléluia !!! Tout n’est pas fini, bien au contraire, tout commence alors!!! le matin de pâque…
    Alors, li ne faut pas s’étonner qu’il y ait des vaches qui, en regardant le train passé, aient décidé de ne plus courir jamais après aucun train… La locomotive passe, non plus sur des rails mais bien en cette douce prairie, où poussent tant et tant de brins d’herbes, tous différents mais pourtant issus de la même terre…de la même bouture… qu’elle soit japonaise ou bien de chez nous !!!
    la loco motive, oui la Folie motive… La vache espagnole est bien connue pour sa fougue !!!!
    C’est vrai, ce qu’il y a de fous en ce monde, mais voilà ceux que Dieu a choisi, pour faire bouger l’immobilisme, apportant ainsi une force incomparable, dans ce tout petit brin d’herbe fraiche qui vient nourrir aussi bien le nouveau né que le vieillard… en fin de vie… C’est toujours la même herbe, même si notre chère Marie ne l’a reconnue qu’à sa voix… Ou devrait-on dire à l’Echo de sa voix….. »Marie »!!! « Rabbouni », ma loco motive à sion….
    Voilà une bien jolie motivation que cet amour à la folie… Le chemin est long jusqu’à la Jérusalem mais elle peut aussi venir à nous, en cette prairie, un jour de printemps ou en cet immense manteau neigeux qui vient tout recouvrir de sa sainteté immaculée… Plus d’herbe à brouter alors mais si nos greniers sont remplis nos yeux eux aussi seront remplis de mille lumières étoilées, en chaque flocon posé là, pour nous illuminer…
    Merci, cher frère ruminant, et bon appétit…
    Un jeune petit veau !
    ps: pardon pour l’image de la vache!!! mais elle semble si bien nourrit…
    meuh ti va sion ? par où c’est qui j’y aille aussi, …!

    Eric,

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