Petite fleur! Vraiment?

L’enfance spirituelle, expression avec laquelle on a caractérisé l’expérience spirituelle de Thérèse de l’Enfant-Jésus, n’est pas une voie facile, ni le fait d’une « belle âme attardée dans une interminable puberté » (Expression d’Etty Hillesum à l’encontre de ses détracteurs). Certaines expressions pour caractériser la vie des saints ont parfois le don de diluer, sinon fausser le sens de leur engagement ainsi que la maturité spirituelle qui les caractérisent. Il en est ainsi pour la « petite » Thérèse. Petite fleur, vraiment? Oui, si l’on a bien compris son acte d’abandon entre les mains de Dieu. Mais il reste que cette petite fleur ressemble à certains coquelicots de montagne; on ne les trouve que sur les sommets! À titre d’exemple, voici une réflexion de Thérèse vers la fin de sa jeune vie :

« Cette parole de Job: « Quand même Dieu me tuerait, j’espérerais en lui« , m’a ravie dès mon enfance. Mais j’ai été longtemps avant de m’établir à ce degré d’abandon. Maintenant, j’y suis; le Bon Dieu m’y a mise et m’a posée là. »

(Derniers entretiens, DDB-Cerf, 1971, Carnet jaune, 7 juillet, p. 241-242.)

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