Dieu de paix et de justice,
aujourd’hui, nous prions pour le peuple de l’Ukraine.
Nous prions pour la paix et le dépôt des armes.
Nous prions pour tous ceux et celles qui craignent le lendemain,
afin que ton Esprit s’approche d’eux et les console.
Nous prions pour les personnes qui ont le pouvoir sur la guerre ou la paix,
afin que leurs décisions soient guidées par la sagesse, le discernement et la compassion.
Avant tout, nous prions pour tous tes enfants bien-aimés, vivant dans le risque et dans la peur,
pour que tu les soutiennes et les protèges.
Nous prions au nom de Jésus, le Prince de la paix.
Amen.
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Merci pour cette prière, simple et belle, bien équilibrée.
En espérant que tous les évêques du monde participeront à la consécration le 25 mars et que la réparation des premiers samedis du mois sera demandée pour que soient pleinement satisfaites les
demandes de Marie.
En marge de la consécration, Nous pourrions aussi prier pour le peuple du Yémen en proie à la guerre et à la famine, où tant d’enfants sont morts et meurent chaque jour: et avons-nous prié avec tant d’insistance, il y a un an pour le Haut Karabakh envahi par la Turquie qui de nouveau, parce que la Russie est mobilisée ailleurs, avance en territoires arméniens ?
En réalité, une question me vient et me revient, le monde n’influence-t-il pas l’Eglise au point de lui souffler les objets de sa prière ?
Le monde n’influence-t-il pas l’Eglise de ses émotions sans qu’elle n’use du filtre de la raison et du discernement?
Cette question, je la pose ici sans vouloir nullement vous embarrasser, disons que l’occasion s’est présentée. Mais si vous avez une réponse, je suis preneuse!
Chère Marie,
Je ne puis que vous donner raison car nos prières, et celle de l’Église, est le plus souvent tributaire de l’actualité que nos médias occidentaux, locaux, nous transmettent. Mais chaque fois que je prie pour certaines régions du monde, spontanément mon coeur veut aussi englober tous ceux qui souffrent, tous les pays en guerre. Une leçon de ce constat que vous soulignez avec beaucoup de justesse : il nous faut sans cesse élargir notre regard sur le monde et ne pas limiter nos solidarités avec ceux qui nous ressemblent ou qui sont no voisins. Tous humains, filles et fils d’un même Père!
Oh, je suis bien sûre que vous priez pour tous car vos homélies sont toujours ouvertes et pleines de tendresse à l’égard de tous les hommes de la terre.
Je regrette que ce ne soit pas exprimé plus souvent dans la parole.
Bien des sujets sont tus. Aujourd’hui, plus qu’hier.
Toute cette souffrance due au virus et à son traitement, toute cette fracture entre les gens, dans les familles entre proches…. et silence.
Toute cette fracture qui se prolonge face à ce dramatique conflit. Il faudrait en parler. Il y a des plaies qu’on ignore délibérément et qui empoisonnent les cœurs et les relations. Il y a ici ( je ne sais pas au Canada), une hystérie collective, une haine anti russe qui est provoquée et dûment entretenue. De bons catholiques tapent allègrement sur les Russes sans connaître l’histoire, sans s’apercevoir qu’on cherche à nous monter les uns contre les autres, à nous faire réagir par l’émotion et la vindicte. Le silence de l’Eglise, à commencer par le Vatican, m’a profondément interrogée lors de la crise sanitaire. Pas un mot sur la répression hors norme, violente et abêtissante qu’ont subi ceux qui ne suivaient pas les directives aussi folles ou dangereuses qu’elles soient.
Ce silence continue face à la montée du racisme viscéral, de la haine contre tout un peuple.
On met l’objectif ici et on éteint la lumière ailleurs.
Pas un mot sur les fractures que toutes ces situations provoquent entre nous, jusque dans l’Eglise.
Or, fracture il y a, et personne n’a cherché à les prévenir en alertant du risque, en rassurant hier ceux qui étaient dans la peur, ou en calmant aujourd’hui les va t’en guerre. 30% chez nous, d’après un sondage ( qui vaut, je ne sais trop quoi, mais qui est produit) sont pour rentrer en guerre contre la Russie. La folie n’a pas de limites.
Ce silence pèse. Sur certains, comme moi, et je ne suis pas seule.
Voilà, ce silence pèse, là où l’on attendait une parole puissante de l’Eglise, l’Eglise n’a rien dit et ne dit toujours rien.
J’étais heureuse hier lors de consécration d’entendre notre évêque dire qu’il n’était pas question pour nous de prendre parti entre l’un ou l’autre des pays en conflit mais de prier pour tous. On finit par se réjouir de petits riens. Ce n’est pourtant pas ainsi que nous devons vivre, que notre non soit un non et notre oui, un oui. Tous ces silences reflètent soit de la compromission soit une volonté de taire ce qui ne va pas dans le sens choisi.
Dans un cas comme dans l’autre, sommes-nous toujours dans une Église qui suit l’exemple de Jésus Christ?