(janvier 16 – suite) Je réalise que je ne connais rien de la vie monastique et de son histoire. Je découvre ici la figure de saint Bernard de Clairvaux! Quel personnage, quel homme inspiré. Voici un exemple de ses écrits, tiré d’une homélie sur le Cantique des cantiques: « L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est a lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être, ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer.
Quelle grande chose que l’amour, si du moins il remonte à Dieu son principe, s’il retourne à son origine, s’il reflue vers sa source, pour y puiser toujours son jaillissement.
De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments, de ses affections, seul l’amour permet à la créature de répondre à son Créateur, non pas certes d’égal à égal, mais tout de même dans une réciprocité de ressemblance.
Dans son amour, Dieu ne veut rien d’autre que d’être aimé. Il n’aime que pour qu’on L’aime; car Il le sait: ceux qui L’aimeront trouveront précisément dans cet amour la plénitude de la joie. Quelle grande chose que d’aimer! » (Extrait de : André Philbée. Saint Bernard. Cerf. 1990.)
Laissez un commentaire