Je comprends que ce Christ souriant puisse nous interroger lorsque nous-mêmes nous souffrons. Le sourire du Christ n’est pas le sourire béat des »Roger-bon-temps. »Il renvoi à une certitude intérieure qui se fonde sur cet amour du Père qui le soutient. La joie chrétienne est de l’ordre d’une présence intime qui donne force et courage dans la nuit de l’épreuve et qui a sa source dans le Christ ressuscité. C’est Paul VI qui affirmait :
« La joie pascale est la marque de la spiritualité chrétienne. Ce n’est pas de l’insouciance, mais une sagesse alimentée par les trois vertus théologales. Il ne s’agit pas d’une joie extérieure et bruyante, mais d’une joie née de raisons intérieures profondes. Elle n’est pas abandon au plaisir des passions instinctives et incontrôlées, mais vigueur de l’esprit qui sait, qui veut, qui aime. C’est le tressaillement de joie pour la vie nouvelle, qui saisit à la fois le monde et l’âme. »
Tandis que Jean-Paul II, lors de son Angelus du 14 décembre 2003, disait ceci:
« Une caractéristique incomparable de la joie chrétienne est que celle-ci peut coexister avec la souffrance, car elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui »est proche »de nous, au point de devenir un homme, vient nous communiquer sa joie, la joie d’aimer. Ce n’est qu’ainsi que l’on comprend la joie sereine des martyrs même dans l’épreuve, ou le sourire des saints de la charité face à celui qui est dans la peine: un sourire qui ne blesse pas, mais qui console. »
C’est cette joie que je demande quand se présente à moi la coupe amère de l’épreuve.
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