Paul Ricoeur sur les religions

« Si vraiment les religions doivent survivre… il leur faudra en premier lieu renoncer à toute espèce de pouvoir autre que celui qu’une parole désarmée; elles devront en outre faire prévaloir la compassion sur la raideur doctrinale ; il faudra surtout, et c’est le plus difficile, chercher au fond même de leurs enseignements ce surplus non dit de grâce à quoi chacune peut espérer rejoindre les autres, car ce n’est pas à l’occasion de superficielles manifestations, qui reste des compétitions, que les vrais rapprochements se font : c’est en profondeur seulement que les distances se raccourcissent. »

(Collectif sur les moines de Tibhirine. Sept vies. Op. cit. Paul Ricoeur dans Lettre circulaire,  p. 226)