Lors d’une rencontre avec des prêtres qui exprimaient leur état d’âme, leur souffrance devant la distance qu’ils éprouvaient entre eux et les personnes adultes de leur communauté, devant leur tâche trop lourde et la perspective d’une relève qui n’est pas là, Benoît XVI a répondu:
« Je souffre moi aussi mais tous ensemble nous voulons, d’une part, souffrir sur ces problèmes et également, tout en souffrant, transformer les problèmes; car la souffrance est précisément la voie de la transformation et sans souffrance on ne transforme rien. »
(Benoît XVI aux prêtres de Rome en juillet 2005)
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Je ne comprends pas pourquoi l’Eglise met en avant la souffrance comme seule voie de la transformation…
ha le dolorisme de l’église!!!!
Il n’est pas nécessaire de rechercher la souffrance pour la subir et l’assumer. Le Chrétien espère surtout que, de cette souffrance, pourra sortir une vie plus forte comme de la Croix est sortie la Résurrection.
Ici, c’est bien la réalité qui engendre la souffrance. Dire qu’on souffre, c’est simplement se montrer sensible …
Et tant qu’à remplacer un mot par un autre, au lieu de tout de suite parler de dolorisme, pourquoi ne pas parler de « compassion » ? Souffrir avec , comprendre et partager la souffrance de l’autre ?
Compte tenu du contexte, c’est plutôt cela que ça m’évoque !!
Il ne me semble pas non plus que « l’Eglise met en avant la souffrance comme seule voie de la transformation ».
Simplement humainement, toute transformation a un « coût » et il faut avoir pris conscience de l’imperfection de la réalité, en souffrir, pour avoir envie de la transformer.
Pour ce que j’en dis …
Bon Carême à tous
Oui il y a un vrai problème de vocabulaire chez certains membres de l’Eglise et certainnement dans le texte qui nous est donné de Benoît XVI. Il faudrait peut-être rappeler que la souffrance c’est le mal et qu’il convient partout et toujours de la combattre, de combattre le mal qui même s’il est inévitable et sans doute la conditon de notre vie sur terre reste le mal.
L’autre difficulté que semble montrer l’intervention de Benoît XVI est celle d’abord d’accuser réception/reconnaître la souffrance qui lui est exprimée et ensuite d’ouvrir des perspectives d’action, ne fusse que dans la prière.
Je ne doute pas de la sincère bonne volonté de Benoît XVI mais aimerai qu’il progresse dans la science de la communication afin qu’il soit audible par la majorité des hommes et des femmes de bonne foi.