Devant saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie, père adoptif de Jésus, je me sens muet comme le boeuf de l’étable. Il est tout caché cet homme dans les replis du mystère entourant l’enfant de la crèche. Et pourtant il a vécu une intimité telle avec l’Enfant-Dieu, qu’elle surpasse sûrement tout ce qu’on peut en imaginer. Je me fais l’image d’un Joseph viril et contemplatif. Fort et doux. Tendre et responsable.En cette fête de saint Joseph, je vous partage un extrait d’un sermon de Bossuet, texte envoyé par Béatrice Cantoni qui a aussi écrit un fort beau texte sur Joseph :
« Les apôtres sont des lumières pour faire voir Jésus-Christ au monde ; Joseph est un voile pour le couvrir : et sous ce voile mystérieux on nous cache la virginité de Marie et la grandeur du Sauveur des âmes. Aussi nous lisons dans les Écritures que lorsqu’on le voulait mépriser : « N’est-ce pas là, disait-on, le fils de Joseph ? » Si bien que Jésus entre les mains des apôtres, c’est une parole qu’il faut prêcher : « Loquimini omnia verba viae hujus », prêchez la parole de cet Évangile ; et Jésus entre les mains de Joseph, c’est une parole cachée : « Verbum absconditum » et il n’est pas permis de la découvrir (…) Joseph, au contraire, en entendant parler des merveilles de Jésus-Christ, il écoute, il admire et se tait. » (Bossuet, sermon du 19 mars 1661)
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