« Entre l’avoir et le pouvoir, la foi nous dit, ici et là, qu’il y a place pour un «tiers-monde» inédit, celui de l’espérance. Aucune évasion pour autant. Simplement, l’évidence partagée qu’on ne saurait servir deux maîtres, et que lorsque nous avons rendu à César tout le dû légitime, il nous faut encore «rendre» César à Dieu. Entre nous donc, César peut être pluriel, et Dieu sait qu’il ne s’en prive pas. Cela ne saurait nous détourner de tendre à construire ensemble un monde à l’Unique dont l’espérance nous dit qu’il nous mène à Son Rivage. Et si le moine croit avoir son mot à dire ici, c’est moins comme constructeur efficace de la cité des Hommes (encore que…), que comme adepte résolu d’une façon d’être au monde, qui n’aurait aucun sens en dehors de ce que nous appelons les «fins dernières» (eschatologie) de l’espérance. »
Ce texte est un extrait de l’intervention-témoignage que le Père Christian de Chergé fit aux Journées Romaines de septembre 1989 devant un auditoire de personnes engagées dans le dialogue islamo-chrétien. Il voulut y exprimer son point de vue spirituel et eschatologique quant à «un projet commun de société» . Voici le lien pour accéder au texte intégral : http://hiwar.blogs.usj.edu.lb/2011/04/19/lechelle-mystique-du-dialogue/
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